Un élan de solidarité
au service des missions jésuites
20,21 et 22 mai 2022
AVEZ VOUS L'ÂGE LÉGAL POUR ACHETER
OU CONSOMMER DE L'ALCOOL DANS VOTRE PAYS DE RÉSIDENCE ?
Les journées Missionnaires vous proposent le spectacle : LOOKING FOR BEETHOVEN de Pascal Amoyel au théâtre de St Louis de Gonzague le 21 avril à 20H.
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PASCAL AMOYEL (auteur & interprète)
Victoire de la Musique en 2005 dans la catégorie "révélation soliste instrumental", Pascal Amoyel est récompensé par un Grand Prix du Disque à Varsovie par la prestigieuse Société Chopin pour son intégrale des Nocturnes de Chopin aux côtés de Martha Argerich et de Nelson Freire. Son interprétation des Funérailles de Liszt a également été saluée comme l’une des références historiques. Sa carrière le conduit sur les plus grandes scènes internationales : Philharmonie de Berlin, Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, Muziekgebouw d’Amsterdam, Etats-Unis, Canada, Chine, Corée... Ses enregistrements seul ou avec la violoncelliste Emmanuelle Bertrand ont obtenu les plus hautes récompenses : Cannes Classical Awards, Diapason d’Or de l’année, “Choc” du monde de la Musique, Grand Prix annuel de la critique allemande...
Compositeur, Pascal Amoyel est lauréat de la Fondation Banque Populaire. Il s’investit aussi dans la création de nouvelles formes de concert. Son spectacle Le Block 15 ou la musique en résistance (mise en scène Jean Piat) a obtenu un très vif succès, et Le pianiste aux 50 doigts et Le jour où j’ai rencontré Franz Liszt ont été joué à guichet fermé au festival d’Avignon et durant plusieurs mois au Théâtre le Ranelagh à Paris.
Professeur de piano et d’improvisation au CRR de Rueil, il dirige le festival Notes d’Automne, et est le commanditaire de plus d'une cinquantaine de créations.
Prix Jean-Pierre Bloch de la Licra pour le rapport aux droits de l’homme dans son œuvre, il a été élevé aux grades de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres et de Chevalier dans l’ordre des Palmes Académiques.
L’HISTOIRE
Après les succès du Pianiste aux 50 doigts et du Jour où j’ai rencontré Franz Liszt, Pascal Amoyel crée son nouveau spectacle dédié au monstre sacré : Beethoven. Le compositeur le plus joué au monde n’en est pas moins l'un des plus mal connus.
À l’occasion du 250ème anniversaire de sa naissance en 2020, Pascal Amoyel mène une enquête palpitante et décode le chef-d’œuvre absolu du piano, les 32 Sonates, véritable journal d’une vie. Servi par un pianiste de renommée internationale, récompensé par une Victoire de la Musique, ce spectacle révèle le visage secret de l’homme.
Ou comment, alors que la vie lui refusait la joie, Beethoven la créa lui-même dans sa musique pour en faire don à l’humanité...
Entendrez-vous Beethoven de la même manière ? Grande musique pour tous !
NOTE D’INTENTION
Le jour qui a changé ma vie n’était pas un jour mais un soir. C’était dans un parc, j’avais 20 ans. L'atmosphère était sereine, propice à la tranquillité. Soudain, j’entendis résonner une musique qui me semblait venir d'un autre monde. Cela faisait des années que j'étudiais le piano, pourtant je ne la connaissais pas. Elle était d'une douceur quasi irréelle, comme condensant toute la destinée humaine. Je rentrai chez moi et fouillai dans mes partitions. Je fus alors pris d’un vertige : c’était du Beethoven... Beethoven ? Impossible, je n’aimais plus vraiment Beethoven à 20 ans !
Pour moi, sa musique était un peu trop "sauvage", comme décousue avec des accès de fureur qui ne laissait pas assez de place pour le rêve, pour la paix. Et pourtant, en ces quelques secondes m’était apparu un univers auquel je n’avais jamais eu accès auparavant... Lorsque j’étais étudiant au Conservatoire, Beethoven était considéré comme un dieu fait homme. Avant de poser un doigt sur une touche et d’oser jouer sa musique il nous était vivement recommandé une longue liste de précautions voire d’interdits. Je me souviens que, la peur au ventre, j'entrais dans les classes de maître avec le sentiment de ne pas être à ma place... Or qu’avais-je entendu dans ce parc ? Tout le contraire : une musique fragile, tendre, profondément humaine, qui ne s’était adressée qu’à moi et à moi seul !
Me vint alors une question : la musique de Beethoven tordant le cou à toutes les conventions de son époque, ne devais-je pas moi-même commencer par faire fi des préjugés de la mienne ?
Un jour, je rassemblais sur mon piano ses 32 Sonates, véritables sonates-confessions dans lesquelles Beethoven indiqua y avoir déposé toute sa vie. Ce ne fut alors pas seulement sa vie qui y surgit, mais l’universel... On pouvait à la fois y suivre tous les âges de l’Homme avec ses doutes, ses certitudes, ses espoirs, ses aspirations, mais aussi jusqu’à la description de la naissance du cosmos ! J’y découvris un être léger, triste, calme, colérique, si loin de l’image figée qu’on m’en avait fait. Surtout, chose impensable, les peines que je ressentais à titre personnel se trouvaient dépassées, comme transcendées à chacune de mes écoutes par une sorte de transmission de la joie.
Une Joie musicale qui semblait vouloir terrasser un destin tragique : un petit garçon battu tous les jours par un père ivrogne, un adolescent déçu en amour par des jeunes filles qui se moquent de sa laideur ; un jeune homme seul dans un appartement sale, habillé en peau de chèvre tel Robinson Crusoé, criant des musiques dans la rue et mis en prison pour vagabondage. Et puis aussi l’homme, sourd, voyant mal, continuellement malade... Et pourtant, sa musique, universellement célébrée, dévoile un homme méconnu qui voulait par son œuvre tracer une Voie pour l’Humanité.
Pascal Amoyel